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Actes du Colloque "Art, littérature et réseaux sociaux" 22 > 27 mai 2018 CCI Cerisy-la-Salle

Re: cécile portier

Le 23/05/2018 à 11:44 par Arnaud Maïsetti @arnaud-maisetti

Le 23 mai 2018 à 10:54, Lucile-Olympe Haute <olympe@lucilehaute.fr> a écrit :

Des Portiques de Baudelaire à ceux des gares TGV : de l’horizon des vies antérieures, aux murs des vies postérieures

faux plat, dénivelé trompeur 

le peuple marche dans la solitude, mais nombreuse, d’aller.

sérendiper dans la boue 

Nous mettons un temps fou à nous connecter à quoi que ce soit.

sempiternel retour des choix passés 

Ce qui tombe disparaît : ceux qui tombent disparaissent.

espèce d’espace dont on fait l’expérience : un plat (un faux plat) qui ne se mange pas 

Notre espace politique est une sorte de faux plat : on glisse et on peine en le prenant pour un mérite personnel, ou une faiblesse personnelle, alors que c’est le paysage lui-même, qui monte, imperceptiblement.

de quoi le faux plat est-il le nom ? du marketing peut-être ? 

Pourtant, il y a la promesse d’atteindre : arriver, et rejoindre et attraper.

un faux plat, c’est peut-être du surgelé 

De quoi le faux plat est-il le nom : du marketing, qui fait image de la promesse d’arriver et d’attraper.

dans la vitrine, promesse en plastique, démonstration par l’exemplaire 

Mais le faux plat : c’est aussi le mirage optique (voir ce qu’on désire, et qui n’existe pas)

un faux plat : une promesse sans casser les œufs 

Trois lois du faux plat

sempiternel retour de l’économie dans nos espaces d’échanges 

  • l’adversité (au lieu de la facilité)

où n’existe que ce qui se monnaie*

  • le cloisonnement (la solitude)

faux plat, dénivelé trompeur, ça ne vous rappelle rien ? mirage 

  • l’illusion / le mirage (produit par le désir)

nos espaces d’échanges, du fait qu’ils sont penchés, sont très pratiques : il permettent de glisser un mot pour un autre ou un lapin dans le double-fond

Nous sommes dans un paysage penché. Nous ne savons n’y entrer ni sortir.

qui croirait à l’enfer en pente douce ? 

Peut-on trouver un remède à un paysage.

il n’y a pas de catastrophe car elle dure trop longtemps

Le faux plat est notre réalité à tous.

nous sommes des voyeurs borgnes

Nous glissons peu à peu le long des autres, le long de la réalité.

précision myope 

La seule solution : adapter une focale différente : la précision myope. 

état intranquille qui toujours échoue, étreinte floue 

Voyeur borgne, nous le sommes. 

on ne comprend le faux plat qu’en se trompant

Toute vision panoramique nous est handicapante

en sortir ? 

d’où l’élan vers le peu qui nous donne le mieux, de la vision myope.

auréole de vie répandue  

Cela nous donne un peu d’étendue. 

contredire la platitude des cartes traditionnelles 

Notre monde devient précisément flou.

relief ? 

Relief en anglais : veut dire soulagement.

tout est à considérer, laisser passer 

Le devenir dahu des inadaptés du faux plat

surpuissance du regard en surplomb 

abandonner les perspectives puisqu’elles sont fausses 

ouvrir à la possibilité d’être en joie 

devenons ce que nous cherchons, voilà ce que je vous propose 

* ndlr, à propos de l’impératif de la mesure, Susan Griffin : « Il est décidé que ce qui ne peut être mesuré et réduit à un nombre n’est pas réel (Galilée). Il est décidé que tout mouvement résulte de corps agissant directement sur d’autres corps, et qu’un corps ne peut pas en affecter un autre à distance (Descartes, Newton) » dans Émilie Hache (dir.), Reclaim, Paris, Cambourakis, 2016. 

#donc #ecocartographiesDuReseau

cécile portier

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