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Actes du Colloque "Art, littérature et réseaux sociaux" 22 > 27 mai 2018 CCI Cerisy-la-Salle

Le Minitel en phase terminal

Le 30/05/2018 à 11:13 par Jerome Saint-Clair @jerome-saint-clair

Note des éditeurs : Communication du 26 mai 2018 à 14h30. Envoi par courriel aux éditeurs le 30 mai à 11h13.


Un certain nombre d’idées ou propos ayant émergé cette semaine, lors des interventions ou des discussions, seront ici repris et transposés vers mon sujet. Je vais tenter cette gymnastique qui consiste à ne pas verser dans le « tout technologique ». Néanmoins, il me semble essentiel de commencer par définir ce qu’est un terminal, au sens informatique.

Le terminal

Nous pouvons le définir comme un appareil disposant uniquement d’un clavier et d’un système d’affichage. Ceci nous limite donc à de la saisie et à de l’affichage de texte. Le terme TTY est utilisé pour désigner les terminaux informatiques utilisant le mode texte, qu’il s’agisse de terminaux passifs ou d’émulations de ceux-ci sur des systèmes disposant d’une interface graphique. TTY fait référence aux téléscripteurs (Teletype Writer en anglais), également nommés téléimprimeurs ou télétypes. Il s’agit d’une évolution des téléscripteurs qui équipaient les ordinateurs avant que ceux-ci ne disposent d’écrans et qui imprimaient les informations sur papier. Le terme « Téléscripteur » est lui-même issu du nom donné aux premiers appareils de communication à distance conçus à l’attention des sourds et malentendants. Le terme « console » est également utilisé pour désigner ces terminaux physiques.

On peut supposer qu’un certain nombre de consoles Minitel étaient posées sur des consoles (le meuble), près du téléphone.

Petite histoire du Minitel

Celui-ci a vu le jour à l’aube des années 1980. Il est composé d’une part du Télétel, le réseau vidéotex français créé en 1980 par les PTT, et d’autre part du Minitel, périphérique de connexion, de saisie et d’affichage (terminal). L’usage voudra que le terme Minitel désigne et regroupe les deux. Si le remplacement de l’annuaire papier a été mis en avant, les services, d’une richesse et d’une diversité inégalées, répondent à divers besoins des utilisateurs, domestiques ou professionnels (achats en ligne, messageries roses, sites de rencontre, sites d’informations, services bancaires, jeux…).

Le modèle économique du Minitel était le suivant. Les terminaux (initialement propriété de l’Etat, avant que ce qui deviendra France Télécom ne soit privatisé) sont prêtés gracieusement ou loués pour une somme modique aux abonnés qui sont tenus de les restituer en cas de déménagement. Le coût de connexion est facturé à la minute en dehors des services gratuits (trois premières minutes gratuites pour l’annuaire 3611 jusqu’en septembre 2007). Plus tard apparaissent des terminaux payants disposant de fonctionnalités plus avancées (carnet de contacts, protection par mot de passe, paiement par carte bleue…), puis, lorsque la micro-informatique se démocratise en France et que la place manque sur les bureaux, des logiciels d’émulation (gratuits) de Minitel sur PC.

Le Minitel fut un véritable succès industriel. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 1993-1994, à l’apogée du Minitel en France, il faut compter [1] :

  • 6,3 millions d’appareils (1993)
  • 89,688 millions d’heures de connexion en 1993 (110 millions en 1994)
  • 6,485 millions de terminaux en 1993 (35-36% de la population ayant accès à un Minitel à leur domicile ou sur leur lieu de travail) (1993)
  • 23,227 services (chiffre qui culminera à 25.405 services en 1997)
  • 1913 millions d’appels dont 784 millions pour l’annuaire électronique (1994)
  • chiffre d’affaires total 6,6 milliards de Francs Français HT dont 3,1 milliards de Francs Français HT pour les fournisseurs (1994).

Mais dès 1993, avec le Web, le Minitel entame son déclin. Au mois de septembre 1997, Lionel Jospin, alors Premier Ministre, prône une « migration du Minitel vers Internet » [2]. À partir de 1998, le nombre de terminaux Minitel n’est plus comptabilisé individuellement. En 2007, il y aura moins de 9 millions d’heures de connexion (soit une perte de 90% en 10 ans) pour 220 millions de connexions [3]. Les choix stratégiques effectués par la suite, ainsi que le contexte technique, ont toutefois conduit à l’abandon des services. Le Minitel n’a pas migré vers Internet. Le Web l’a supplanté.

Mi-2012, le Minitel arrive donc en phase terminale (avec un e, préfixe préféré des débuts de l’ère Internet), après avoir bénéficié d’un sursis en 2009 compte tenu du nombre de connexions toujours élevé, notamment sur les services d’annuaire.
Le 30 juin de cette même année, tous les services sont coupés, à l’exception du 3618 (Service MIAMI / Dialogue de Minitel à Minitel), reposant sur un réseau différent, service essentiellement utilisé par la communauté des sourds et malentendants. Ce qui nous ramène au TTY dont nous parlions en introduction. Une fin officielle, officialisée et célébrée, faisant les grands titres des journaux (télévisés, presse papier, événements et expositions et conférences diverses). La fin d’un système relativement inclusif et social (contrairement au développement de l’Internet qui est lié au domaine militaire) laissé aux mains de logiques capitalistes après la privatisation de France Télécom et victime de logiques de marché, de rentabilité, de positionnement stratégique et de concurrence technologique.

Du Minitel, que reste-t-il ?

La forme que lui avait donnée les PTT, France Télécom, Wanadoo, Orange n’est plus. France Télécom a coupé le cordon mais aucun technicien n’est passé en notre absence débrancher les lignes téléphoniques. Il reste des terminaux, l’objet Minitel, qui serait soi-disant mort.

Si nous regardons à l’arrière des Minitel les plus courants estampillés « Propriété de l’État », tout laisse à penser qu’il ne nous appartiennent pas. Néanmoins, ceux qui, fin 2004, auraient regardé avec attention leurs factures téléphoniques auront remarqué quelques lignes stipulant que France Télécom a cédé gracieusement à ses abonnés les terminaux que ceux-ci louaient.

Quelques associations de protection de l’environnement (Agir pour l’environnement, Greenpeace France, France nature environnement, les Amis de la terre, et le Centre national d’information indépendante sur les déchets) ainsi que le syndicat Sud PTT remarquèrent cette mention. Ceux-ci montèrent au créneau pour que France Télécom prenne en charge le recyclage du matériel, sans quoi celui-ci aurait été à la charge des collectivités (ce qui est tout de même le cas, les déchetteries en témoignent).

Il est à noter que cette « généreuse » proposition est intervenue quelques mois avant que ne soit mise en pratique la directive européenne 2002/96, obligeant les entreprises qui mettent sur le marché des équipements électriques et électroniques à financer la collecte et le traitement de ces appareils lorsqu’ils sont en fin de vie. Aucune forme de réutilisation n’a été prévue, exceptée le recyclage des plastiques en pare-chocs, et des tubes cathodiques en revêtement routier. Les autoroutes (mais pas celles de l’information, terme repris par Al Gore en 1995) sont donc peuplées de fantômes de Minitel passés à l’équarrissage. La population de Minitel a été tout simplement décimée, privant une partie de ses utilisateurs (agriculteurs, garagistes, personnes âgées…) d’un outil simple, qui leur permettait d’accéder à des services essentiels [4].

Privatisation oblige, le volet social du Minitel s’est également refermé. Compte-tenu de la taille du parc Minitel français, il n’y a guère de précédent. Lorsque l’on a abandonné l’essence au profit du « super », on a trouvé des solutions (additifs) pour permettre aux moteurs les plus anciens de continuer à fonctionner correctement. De même, lorsque le réseau de télévision hertzien a été jugé obsolète, les boîtiers TNT sont apparus sur le marché afin que les téléviseurs anciens puissent recevoir les chaînes TV désormais numériques. Pour le Minitel, aucune solution supportée par l’industrie n’a été envisagée. Il revient donc aux amateurs à se préoccuper de son avenir.

Conservation

Plaçons-nous du côté de l’utilisateur-abonné du Minitel. Les chiffres évoqués plus haut suggèrent une appropriation massive de l’outil. Appropriation du système mais pas dans son intégralité, du fait de son architecture centralisée. Appropriation tout de même, puisque nous avons conservé l’objet. La fin des services a fait du Minitel, outil oublié et supplanté par Internet, un objet potentiellement rare. Cela a eu pour effet (bénéfique) qu’il soit conservé par les abonnés/utilisateurs, sans qu’ils sachent pour autant quoi en faire.

Sans réseau, le Minitel est potentiellement neutre et à première vue inutile (à part comme presse papier). Les utilisateurs ont-ils été dépossédés de savoir(s) ? Se pose également la question de la réappropriation et de la réutilisation du matériel obsolète. Comment conserver un patrimoine dispersé dans plusieurs millions de foyers ? Pourquoi le Minitel (objet) n’a pas (encore) survécu au Minitel (objet et réseau) ?

Le Minitel a initialement été mis en avant comme un système garantissant la souveraineté technologique nationale. La privatisation de la Direction générale des télécommunications, devenue France Télécom en 1988, pour répondre à une directive européenne, a donc créé un déplacement potentiel de cette souveraineté vers l’individu (en dehors des institutions). Se pose par ailleurs la question de savoir si le citoyen lambda a la faculté de s’emparer de cette souveraineté [5].

Nous nous trouvons face à une gouvernance micro-informatique et informatique qui a dépossédé l’utilisateur d’un savoir en tentant de cacher la complexité et la compréhension des systèmes derrière des boîtes noires, avec les conséquences que l’on sait en terme de protection de l’intégrité des systèmes de type Microsoft (virus), et des données personnelles (failles de sécurité, manipulation des utilisateurs et de manipulation de/des masse(s). Il s’agit d’un problème général de conception et de design que l’on retrouve dans différents domaines (par exemple, l’automobile).

L’utilisateur est dépossédé de connaissances profondes, il se trouve enfermé dans un écosystème privé et payant, auquel il ne peut contribuer techniquement. Il n’a pas de droit de regard sur le système informatique qu’il utilise, pas même par l’entremise des institutions représentatives, qui rivalisent difficilement avec les GAFAM (rapport de force inégal, force de frappe législative inadaptée). Nous aurons donc collectivement cédé à la facilité et aux chimères de l’interface graphique qui a éloigné les utilisateurs du cœur du système, complexifié par des surcouches aguichantes [6] et consommatrices de ressources naturelles (matériel/hardware).

Pendant ce temps, nous stockons à la pelle des vidéos, des photos, de la musique que nous ne regarderons jamais ou que nous perdrons à la première avarie, faute de sauvegarde. À moins bien sûr que nous ayons pris « soin » de les synchroniser sur le Cloud, auquel cas des algorithmes se chargeront de les regarder pour nous. Nous créons des contenus dont la valeur sociale ne prend corps qu’au regard des contenus produits par d’autres (likes, retweets, commentaires…). Créerions-nous du vide ? Savons-nous vraiment ce que nous faisons ?

Outre l’hégémonie de ces systèmes et la préférence donnée aux interfaces graphiques, le manque d’autonomisation des individus en matière informatique a certainement conduit au fait qu’un nombre relativement réduit de personnes se soit ré-approprié l’objet Minitel, ou soit en mesure de le faire. Selon mon point de vue, il s’agit tout d’abord d’un manque de formation, d’éducation, couplé à un manque de curiosité et un enfermement dans des systèmes passés maîtres dans la captation de l’attention et de l’individu. Se rajoute la peur de casser des systèmes fragiles partagés par une communauté (famille, classe, école, entreprise), au cœur de nos vies ; cette même peur qui nous empêche de quitter les GAFAM, de changer de système d’exploitation, de logiciels. Nous n’avons pas accès aux coulisses et avons peur de mettre le feux aux planches. Nous avons du mal à sortir de la posture de consommateur pour adopter une position d’acteur.

La réappropriation technologique incombe ainsi à une minorité bienveillante et savante qui voudra bien faire renaître les feuilles mortes (bien qu’on en parle plutôt comme une boîte couleur champignon à l’étranger) et en donner les clés aux utilisateurs. Au-delà de la figure du hacker bienveillant, et sans vouloir espérer transmettre la maîtrise du système, comment donner accès à ces connaissances, à l’expérience du système Minitel ?

Éteignons

Éteignons un instant l’écran cathodique du Minitel pour nous regarder dans le reflet légèrement bombé de l’écran.Considérant qu’il ne s’agit plus que d’un clavier et d’un écran, pourquoi ne pas s’en servir comme vecteur ou levier d’innovation ? Pourquoi ne pas inventer de nouveaux usages et se servir de cette base technologique aux limites et contraintes fortes comme terrain de jeu, ou comme outil pédagogique ?

Attachons ce terminal au Net, mais sans nous mettre un fil à la patte. Coupons les liens impalpables du WIFI et de la 4G et mettons-y un terme, un term(e|i)nal, immobile et lourd. Un terminal, point de départ et de retour vers d’autres horizons. En prenant soin d’éviter les zones de perturbation, les clouds. Inversons les rôles, revenons à la base.

Sollicitons la machine, et non l’inverse. Rapprochons-nous d’elle, de son cœur, apprenons à dialoguer avec elle, en limitant les intermédiaires, les commissions successives que sont les surcouches graphiques, les constructeurs et habilleurs de matériel.

Mettons, un instant, de côté l’image, le son, la vidéo. Car au-delà des fake news, à l’heure du deep-fake, de la synthèse vocale hyper-réaliste, quel crédit accorder encore à l’image, à la vidéo, au son ? N’y croyons plus, doutons. Envisageons le terminal comme un exercice de style et de protection de soi. Une sorte de discipline d’auto-défense avec les doigts, un art martial digital, en quelque sorte.

Profitons d’un système qui n’a pas été pensé par ceux qui nous observent, nous manipulent. En utilisant des technologies ouvertes, transparentes qui ont fait leurs preuves. Un environnement malléable, configuré par soi, pour soi. Des outils libres pour notre libération. En utilisant des savoirs anciens à l’échelle de l’histoire de l’informatique. Des savoirs que l’on trouve dans les grimoires et les entrailles du web.

Oublions les informations non sollicitées, les notifications. Coupons-nous des hordes de robots, des traceurs, des orgies de cookies.

Maîtrisons les subtilités du langage et code. Pensons le contenu que l’on émet comme on pense sa relation à l’autre. Faisons l’éloge de la lenteur. Faisons l’éloge du texte et de son empilage vertical. Inventons de nouvelles formes de langage et de codes de communication.

Mettons nous en ligne(s). En ligne(s) de commande, de texte, de code. Louons le minimalisme du texte comme barrière aux distractions et divertissements graphiques et sonores. Apprenons à lire ou écrire ces lignes pour en maîtriser la subtilité et l’impressionnante efficacité.

Utilisons cette compréhension et ce savoir pour effacer nos traces. Disparaissons à l’ombre des autres.

Puis, présentons-nous devant la machine, sans assistance, sans béquilles (corrections, suggestions, complétions, tentations). Exposons-lui notre fragilité d’individu. Prenons le risque de nous tromper à nouveau. Comprenons nos erreurs, nos codes d’erreur, peaufinons notre syntaxe. Sortons du moule et du pré-formatage induit par les systèmes d’exploitation et la logique manipulatrice des interfaces. Prenons de la distance, perdons-nous sans courir à notre perte.
Opérons une distanciation vis-à-vis de la machine et du réseau des réseaux.

Utilisons d’autres outils et servons-nous-en comme de barrières ou de révélateurs de ce qui se passe derrière les rideaux obscurs de fenêtres empilées sur un bureau. Utilisons-les comme vecteurs de compréhension des systèmes que l’on utilise quotidiennement. Privons-nous des mécanismes généralisés de partage permanent (sollicité ou à notre insu, de données personnelles) : fichiers, métadonnées, coordonnées, ne plus s’y adonner. Mettons un terme à l’utilisation de services qui hébergent nos informations tout en nous en dépossédant. Car il ne s’agit pas d’une simple copie (de partage ou de sauvegarde) sur des machines qui ne nous appartiennent pas. Ces services ont la capacité d’analyser, recouper, extrapoler nos données avec des moyens qui nous dépassent. Ils voient plus loin que nous, en nous. Ils nous voient à la fois trop bien, et si mal.

Déroutons-nous, détournons-nous vers de nouveaux horizons. Arrêtons de nourrir la bête qui nous dévore de l’intérieur. Arrêtons de nous épandre, de nous répandre sur la toile devant les orifices béants des aspirateurs géants du web.

Repensons l’architecture du réseau pour répondre aux contraintes de protection et de partage des données, de respect de la vie privée. Créons pour nos communications des aires spécifiques, uniques, personnalisées, mis en place par nous, pour nous. Diversifions les canaux de communication, les points d’entrée, de sortie. Créons et multiplions les outils, pour éloigner nos conversations des grandes oreilles des réseaux. Conversons comme nous l’entendons, sans la tentation du raccourci imposé par des outils créés par d’autres pour tous les autres.

Octroyons-nous la possibilité et le droit de supprimer à la source nos données, notre mémoire commune. Pour n’en conserver que des fragments qui ne soient ni synchronisés, ni fidèles.

À quoi bon ?

Pourquoi ne pourrais-je pas être plateforme, de toi à moi ? Une plateforme décentralisée, sécurisée, unique, cachée, inconnue, secrète. Développons notre propre réseau social, toi et moi, et elle ou lui, aussi, peut-être. Un endroit où nous pourrions nous retrouver aujourd’hui, à l’ombre des autres. Un endroit où nous ne serons plus demain, d’où nous pourrons nous échapper, et qui ne nous manquera pas.

Reconnectons le Minitel

Revenons au terminal Minitel, détaché de son réseau historique. C’était un terminal plutôt bien conçu et documenté, répondant à des normes et standards. C’était un objet emblématique, avec une histoire.

Ces caractéristiques lui donnent la possibilité d’avoir un futur.

Certains l’ont ré-utilisé comme cadre photo low-tech, avec une esthétique particulière. D’autres ont recomposé des écrans d’époque. D’autres encore, ont restauré des œuvres créées pour cet appareil [7].

Faisons une sortie dominicale sur le web avec le Minitel, comme on sort la vieille 2CV de papa pour faire un tour en ville. En combinant quelques composants électroniques, un boitier Linux associé à des logiciels et outils standards du libre, il est possible de se servir d’un Minitel comme interface d’affichage et de saisie, garantissant un « minimalisme terminalistique ».

Ainsi est né le système d’exploitation Minitel, projet initié par Benjamin Gaulon et moi même. Le MinitelSE est le point de départ d’une série d’expérimentations, créations et événements visant à associer artistes et ingénieurs dans le but de développer des narrations, systèmes et outils alternatifs.

C’est pour l’instant une coquille vide, à peine.

Une coquille à remplir et à qui il faudra trouver une place.

À suivre.


Notes

[1] Kevin Driscoll, Julien Mailland, Minitel: Welcome to the Internet, Cambridge (MA), The MIT Press, 2017. Contenu du site http://minitel.fr.
[2] L’Usine Nouvelle, 4 septembre 2007.
[3] ZDNET.fr, janvier 2008.
[4] Voir l’article Farmers mourn death of French proto-internet. Voir aussi Smartphones fail to displace Minitel among French dairy farmers.
[5] Sur ce sujet, voir l’ouvrage La Souveraineté technologique, présenté ici-même à Cerisy.
[6] Cf. Friedrich Kittler, Mode protégé (1993), trad. fr. F. Vargoz, préface Emmanuel Guez et Frédérique Vargoz, Dijon, Les Presses du réel, 2015.
[7] Projets artistiques sur et avec le Minitel :
Tetalab : https://www.tetalab.org/fr/tetalab/projets#webcam
GRL France : https://graffitiresearchlab.fr
Labomedia : https://wiki.labomedia.org/
PAMAL : https://pamal.org/

#communicationTheorique #minitelEtReseauxAlternatifs

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