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Actes du Colloque "Art, littérature et réseaux sociaux" 22 > 27 mai 2018 CCI Cerisy-la-Salle

Cat Room

Le 22/05/2018 à 11:30 par cat room @cat-room

Table-ronde sur Facebook Messenger proposée par Emmanuel Guez, avec Ynfab BRUNO, Amandine MAAS et Anaëlle PIRAT.

Petite archéologie du net art des plateformes. Trois paroles d’artiste. Trois femmes. Ynfab Bruno est une photographe glitcheuse. Amandine Maas a au moins deux amies : Céline Rose et Valérie Mallet. Céline Rose fait des vidéos et rêve de devenir célèbre. Valérie Mallet cherche des amis. Anaëlle Pirat raconte son aventure avec le collectif fictif mais effectif Dick Head Man Records. Esthétiques du glitch, du selfie et du fake, trois esthétiques étalées sur dix ans qui se rencontrent via Messenger. Les échanges ont duré une heure. Il n’en reste qu’une captation. La capture aurait pu être d’écran, ce n’est que le film brut de la surface de projection elle-même, comme pour mieux rappeler que cette discussion s’est déroulée dans une salle à Cerisy, comme une pièce de théâtre. Très volumineux, ce film n’est pas en ligne.

YNFAB Bruno

Ynfab Bruno est photographe. Passionnée depuis toujours de hasard et de nécessité créative, la rencontre fortuite sur une toile d’ordinateur d’un glitch digital et d’une image trop sage a orienté durablement ses choix artistiques. Depuis elle virevolte dans la multitude des soubresauts de l’œuvre collective vivante, hoquetante de l’art connecté, apportant son pixel à l’édifice.

http://fannybruno.net/

Amandine Maas

Bande dessinée, peinture, performance, photographie ou installation, sa pratique plastique n’est pas fixée sur un médium de prédilection, mais plutôt sur une problématique, qui traite de la communication et de l’image de soi sur les réseaux sociaux.
L’engouement autour du partage de données personnelles, la différence flagrante entre la vie vécue et la vie racontée sur Internet sont les thèmes principaux de son travail. Ayant eu l’occasion de présenter ses performances au Palais de Tokyo lors du festivalDO DISTURB (2017), aux Beaux arts lors du défilé Nouvelle Collection Paris (2016) ou encore en ligne sur Youtube et Facebook (2013-2014), sa pratique passe aussi par d’autres médiums tels que la photographie, l’installation ou la peinture. Cette autre dimension de son travail a été présentée en 2017 à la Cité Internationale des Arts lors de l’exposition collective Comme il vous plaira, en 2016 aux Beaux Arts de Paris lors de l’exposition La moindre apparition sera la bienvenue, ou plus récemment en 2018 dans le square Léon et le jardin Poissonniers dans le 18ème arrondissement de Paris, dans le cadre du festival Arts en Espace Public organisé par l’association Art Exprim.

http://www.amandinemaas.com/

Anaëlle Pirat-Taluy

Née à Lyon en 1980
Vit et travaille à Grenoble

Anaëlle Pirat-Taluy est – selon les besoins des artistes avec lesquels elle collabore – critique d’art, romancière, conteuse, correspondante, historienne, archiviste, biographe ou lectrice. Elle a obtenu un DNSEP à l’École Supérieure d’Art de Grenoble et un Master en histoire de l’art à l’Université de Rennes 2. Elle a travaillé de nombreuses années comme chargée de production au Magasin-CNAC et participe activement aux projets de l’Association pour l’Agencement des Activités à Grenoble. Elle a contribué sous différents pseudonymes à des revues, des catalogues, des livres d’artistes, des émissions de radio ou des expositions. Elle a dirigé un ouvrage anthologique sur le label Dick head man Records, paru en 2016 aux Éditions AAA et elle vient de publier pour ces mêmes éditions La constellation du petit panda roux, un recueil de lettres adressées à l’artiste Clôde Coulpier.

Anaëlle Pirat Dick Head Man Records Anthologie
« Une tournée d’anthologie », vue de la soirée de lancement du livre « Dick head man records , une anthologie commentée », InExtenso, Clermont-Ferrand, septembre 2017

Dick head man Records

Dick head man Records (DhmR) est un label de variété musicale qui regroupe une centaine de formations de tout genre et de tout pays. C’est aussi le lieu d’une activité et d’une production plastique importante, portée par des artistes qui se sont emparés des moyens de diffusion et de promotion des groupes.
Apparu dans les années 2000, le label DhmR, dit « fictif mais effectif », a pris la forme d’une structure artistique collective à géométrie variable, accompagnée par des artistes, des musiciens, des théoriciens, des réalisateurs ou des graphistes, qui utilisent DhmR comme une plateforme de production et de réflexion autour de la musique et ses modes de représentation.
Son mode de fonctionnement est atypique : entité partagée par de nombreux auteurs, DhmR n’existe sous aucune forme juridique et n’a pas d’instance dirigeante. Les formations musicales ne sont reliées à aucun contrat et les productions musicales, plastiques ou textuelles sont proposées en diffusion libre – tout peut être écouté, vu et téléchargé gratuitement sur Internet.
L’appellation DhmR est elle-même libre d’utilisation et tout individu peut en disposer en y associant son nom, de façon anonyme ou sous couvert de différents pseudonymes, participant ainsi à la construction même de l’identité du label.

http://dickheadmanrecords.blogspot.com/

Dick Head Man Records
« Dick » © Fabrice Croux
#artEtGafam #documentationDePerformance