L’autoconservation
Note des éditeurs : Présentation de l’exposition de Fabrice Masson-Goulet à Cerisy-la-Salle pendant la semaine du colloque.
La prolifération et l’omniprésence de machines, programmes et algorithmes déployés à travers les écrans affectent toutes les sphères de l’existence, allant même jusqu’à atteindre la poésie. Dans sa série L’autoconservation (2017) Fabrice Masson-Goulet injecte le champ sémantique des technologies numériques à même des considérations politiques, émotives et spirituelles afin de décrire un état du sujet contemporain dont le rapport au monde est irrémédiablement altéré. Mélangeant cynisme, lucidité et nostalgie, les affirmations lapidaires de Masson-Goulet se caractérisent aussi par une brièveté typique de la communication favorisée sur les médias sociaux. Initialement publiée sur Instagram la série se voulait aussi un contrepoids au règne de l’image caractérisant ce service; le texte, qui sature l’espace visuel, se donne à lire sans détour et de manière plus frontale que n’importe quel selfie. Afin de reprendre l’idée de publication séquentielle de la série originale, pendant le colloque, cette exposition a été mise à jour quotidiennement.
Artiste incomplet, Fabrice Masson Goulet est né en 1974. Il partage son temps entre l’enseignement de la littérature au collégial, l’écriture et l’art numérique. Il est le cofondateur de la plateforme de diffusion de poésie contemporaine Poème sale. Il dirige présentement une collection aux Éditions de L’Hexagone.
Pour toutes les images ci-dessus, droits réservés : Fabrice Masson-Goulet, 2017.